Les syndicats gèrent les cotisations de manière irresponsable :
Chaque année, les membres de l’exécutif déposent à l’assemblée générale des membres du SPCFXG ses états financiers vérifiés par un ou une comptable (CPA) et conformes aux principes de comptabilité généralement reconnus.
Les syndicats dilapident les cotisations dans des causes sans lien avec la convention collective de leurs membres :
Les droits des travailleuses et des travailleurs dépassent les clauses prévues à la convention collective. Chaque fois que la FNEEQ-CSN s’engage dans une cause sociale, c’est en gardant en tête la défense des droits et des intérêts de ses membres, lesquels dépassent largement les clauses de leur convention collective. Les enjeux sociaux ne représentent qu’une petite partie du budget, la plus grande part étant réservée à la négociation et à la défense des droits prévus à la convention collective.
Les syndicats vont à l’encontre de la volonté de leurs membres :
Les syndicats sont d’abord et avant tout formés de leurs membres. Parmi ceux-ci, certains deviennent membres de l’exécutif pour représenter leurs collègues dans leur milieu de travail et dans les instances du syndicat. Il s’agit d’organisations profondément démocratiques. Les enjeux majeurs comme le renouvellement d’une convention collective, une grève ou une augmentation de cotisations sont toujours soumis au vote des membres.
Les syndicats ne servent à rien :
Les conditions de travail se sont grandement améliorées depuis l’époque des usines insalubres où on faisait travailler des enfants. Néanmoins, il survient encore des accidents de travail et il reste des gestionnaires toxiques contre lesquels il faut protéger nos membres, par exemple.
Il y a aussi différents enjeux collectifs à traiter, comme la discrimination salariale dans les milieux de travail majoritairement féminins, les assurances et le télétravail, par exemple. Évidemment, il y a aussi la négociation. Il est illusoire de penser que le gouvernement accepterait de négocier individuellement avec tous ses employés et employées.
Les syndicats sont une camisole de force :
Le gouvernement est le législateur. Cela signifie qu’il a le pouvoir entre ses mains et qu’il peut même changer les règles du jeu s’il lui en prend l’envie. Ainsi, il a donc beaucoup plus de pouvoir que les autres employeurs québécois. De plus, les conventions collectives sont négociées avec l’employeur, donc avec le gouvernement lui-même dans le cas de la fonction publique. C’est la moindre des choses qu’il respecte les engagements qu’il a pris en les signant.
Les syndicats nuisent à la prospérité et au personnel non syndiqué :
Les analyses de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) démontrent un lien direct entre un taux de syndicalisation élevé et une meilleure répartition de la richesse. En effet, les inégalités augmentent quand la syndicalisation baisse, et la part du revenu accaparée par le 1 % le plus riche croît à mesure que la syndicalisation diminue. Ainsi, les sociétés plus syndiquées connaissent moins d’écarts de revenus, plus d’égalité entre genres et une meilleure redistribution des richesses.
Dans les pays nordiques (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande), par exemple, le taux de syndicalisation est élevé (50% à 70%). On y note une croissance économique généralement supérieure à la moyenne de l’OCDE, une faible dette publique, un haut niveau d’éducation, peu de corruption et une grande égalité sociale.
Les syndicats nuisent à la productivité :
En fait, le niveau de productivité au Québec est équivalent à celui de l’Ontario, malgré un taux de syndicalisation plus élevé. De plus, depuis 1997, la productivité du travail augmente plus rapidement au Québec qu’ailleurs au Canada, selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).
Les syndicats veulent juste faire la grève et tout paralyser :
Personne n’a envie de se priver de son salaire en faisant la grève. C’est toujours une décision très difficile à prendre pour le personnel concerné. Lorsque les membres se rendent jusque-là, c’est qu’ils ne croient plus pouvoir faire avancer les négociations autrement. Ils choisissent donc d’augmenter leur rapport de force à la table de négociation, mais ils préféreraient que ça ne soit pas nécessaire d’en arriver là.
D’ailleurs, « les statistiques du ministère du Travail montrent que plus de 90 % des négociations se concluent sans arrêt de travail et qu’entre 2001 et 2022, seulement 7,4 % des négociations ont mené à une grève ou un lock-out », rapporte le professeur Patrice Jalette, de l’Université de Montréal.

